L’innovation est au cœur des sociétés contemporaines. Encouragée, souvent encensée, elle se doit toutefois d’être interrogée à l’aune de ses enjeux anthropologiques et écologiques. L’innovation, en effet, entraîne son lot de mutations et de bouleversements dans des domaines aussi divers que la production et la consommation de biens et services (ubérisation de la société, consommation « zéro déchet », obsolescence programmée, véganisme, Low-tech vs. High-tech,...), la santé (émergence d’une « démocratie sanitaire », du mouvement e-patient, robotisation des interventions chirurgicales, augmentation de l’espérance de vie...), l’éducation (nouvelles pédagogies, cours en ligne, plateformes vidéos...), l’écologie (recyclage, énergies propres, gestion des déchets,...), les formes d’habitation (habitats légers, maisons écologiques et autonomes...) et d’organisation sociale (communautés alternatives, lieux d’échange de service et de troc, etc.), le développement de la robotique, de l’intelligence artificielle ou des technologies de la communication et de l’information (réseaux sociaux, etc.), etc. En bref, aucun aspect des sociétés contemporaines ne semble échapper à l’innovation.